lundi 15 mars 2010

LIMA , capitale du Perou...Herman Melville auteur de Moby Dick disait quelle etait la ville la plus triste du monde...
Jai ete assez troublèe par la premiere vision que nous a offert la ville...un tas dedifices detruits, sans toits ou terminès avec des morceaux de toles ou materiel de recuperation. La pauvretè est criante ici...des petits gamins sur des montagnes de dechets, une odeur dinsecuritè dans les rues...une plaie ouverte sur le continent. Mais les contraste sont forts a la capitale, centre financier du pays, dans le quartier de Miraflor, la jet set Peruvienne ou Americainet et Europeene vient jouir de leur pouvoir dachat dans des Bar lounge de luxe ou dans les casinos qui fleurissent a profusion iluminant la nuit les avenues de Lima...Ce spectacle mecoeure. La ville nest decidement pas faite pour moi. Nous rencontrons des peruvienne issues de ce quartier qui en payant les vigiles a lentrèe nous font passer devant une file entiere de peruviens qui atendent leur tour depuis des heures...Je ne me sens pas vraiment a ma place. La corruption est forte ici, largent ouvre toutes les portes ...et ceux qui nen nont pas, les laissès pour compte marchent dans une zone de non droit. Linjustice est le terrain de jeux de plus pauvres...Je me rappele alors des confidences dun jeune peruvien de Huacachina...qui me disait : quand jetais petit jentendais parler de corruption maintenant je saisi mieux le sens de ce mots qui dirige mon pays aujourdhui...ya til une justice pour les pauvres en Europe !

Difficile de parler de Lima et du Perou actuellement sans evoquer les derniers evenements de la cote pacifique...En Europe comme ailleurs,tout le monde a entendu parler du tremblement de terre de 9 point sur lechelle de richter qui a frappè le Chili il y a peu de temps...A lannonce de cette nouvelle nous avons tout de suite pensè a tous ces groupes de jeunes chiliens croisès sur la route avec qui nous avons echangè tant de bons moments...ou sont ils aujourdhui ! derriere ces chiffres annoncès au journal, nous voyons tout a coup des visages, des histoires...


Il y a trois jours un autre tremblement dune plus basse magnitude a eu lieu pendant le changement de gouvernement, Bachelet sen va laissant les rennes dun pays sinistrès a Sebastian Pinera...Tous les chefs des gouvernements du continent etaient presents ce jour la, la pachamama na pas epargne les politiques, Evo Morales se serait montre fortement troublè par levenement, la presse peruvienne sensationnelle le depeind comme le signal dune fin du monde proche. Au Perou comme sur toute la cote pacifique,une alerte rouge au Tsunami a ete lancè il y a quelques semaines a la suite du premier tremblement de terre. Il faut aussi rappeler qu en 2007, la cote sud du Perou et les villages que nous venons de traverser, tels que Pisco, Chincha, Ica, ont ètè tragiquement touchès detruisant des centaines et miliers dhabitations bien souvent depourvus de systeme anti sismiques. Un drame ayant traumatisè tout un peuple...et laissant des villes entieres dans la desolation la plus complete, souvent oubliès de letat. Largent attribuè a la recontruction de ces zones setant perdu entre les mains de dirigeants corrompus...De nombreux habitants nous ont racontè leurs histoires, isolès, vivant dun revenu par famille selevant a 500 soles ou bien 150 euros par mois avec cinq ou six enfants en charge en moyenne. On peut difficilement simaginer comment ces populations entieres ont bien pu sortir de cette crise, he bien 4 ans apres, les maisons nont toujours pas de toit, les murs restent ecroulès, les esprits de gens ayant perdu des proches, traumatisès, et pourtant la vie continue son cour. Les villes gardent en eux leurs fantomes...a jamais.
Une fois ce constat etablie...rien ne sert de saffoler. Depuis lEurope,il est peut etre difficile de relativiser, la vie continue ici, et les gens qui nous entourent a Lima nont pas lair plus inquiets. Simplement, nous nous rendons compte que notre planete est menacèe par de plus en plus de perturbations climatiques et que l humanitè est bien impuissante face a cela...En France, nous nous trouvons encore bien preservès de ces dangers qui touchent souvent des parties du monde deja en difficultè economique. On se dit que ces gens la nont pas les meme cartes en mains et quils leur faudra redoubler deffort pour maintenir un equilibre de vie chaque fois perturbè par les crises financieres,la corruption et les coleres de la mere nature...Laccumulation de ces differents facteurs rendent chaque pas vers lemergence, bien difficile...aguante sur america, fuerza y esperanza!