Ca y est j'ai posé un premier pied et un deuxième sur le territoire Argentin !
Départ de Carmaux jeudi 7 janvier a 8h du matin, traversé de Toulouse a Paris en train sous la neige, le thermomètre affiche - 13 degrés. Petit passage par maison Alfort, et au petit matin depart de l'Aeroport Charles de Gaule qui supprimera ses vols le jour suivant pour cause d'intemperis!
Vendredi 20h, heure locale arrivée à l'aéroport Ezeiza sans probleme, si ce n'est les membres endoloris par tant d´heures de vols ( 15h) Petit coup de stress au passage de la douane et seulement un grand sourire de la part du douanier qui compare ma photo à ma nouvelle coupe de cheveux!!!
Ricardo et Ceci étaient là pour porter mes kilo de bagages, changement de mes derniers euros en pesos et nous voila partis en direction de San Isidro dans la périphérie de la Capitale en bordure du Rio de la plata. Jái rencontré Ricardo à Barcelone, avant qu'il ne decide de partir s'installer en Argentine pour se marier. Ricardo est mexicain et travaille dans une entreprise de publicité et Ceci elle est psychologue lacanienne comme de nombreux argentins.
Samedi 9 Janvier
Samedi reveil trés tot pour cause du jet lag, petit decalage de 4h avec l'autre hémisphére et 33 degrés de temperature exterieure, petit dej traditionnel avec "facturas au dulce de leche ".Hé oui ici on mange les factures héhé etonnant non? en fait c'est une maniére de nommer les viennoiseries, et le dulce de leche est peut etre la grande fierté des argentins. J'ai evité de peu le petit dej mexicain de Ricardo a base des restes de la veille pimenté et fris..Aie aie !
Promenade dans San Isidro avec ses ruelles à pavé, ses voitures ameriquaines, chevrolets, coccinelles, déglingées, cargaisons perieuses et ses nombreux petits commerces, etalages de fruits et legumes. Des hommes assis sur des chaises observent le mouvement tranquille du quartier. Des couleurs vives sur les facades, des palmiers et une circulation completement anarchiques. Ils conduisent comme des "FANGIOS". Pas etonnant que l'on tienne cette expression du grand courreur automobile argentin !
Dans l'aprés midi nous sommes allés sous la chaleur accablante voir le Rio de la plata, un fleuve qui s'etend à perte de vue se confondant à se méprendre avec la mer! Petite pause sur une terrasse pour siroter un licuado de platano, succulente boisson à base de lait et de banane.
Et nous voilà partis direction BUENOS AIRES Capitale. L'entrée par la Villa (favelas) m'a donné un premier apercu d une misère criante. Collées à l'autoroute, derrière un grillage,sur des centaines de metres s'etendent des maisons de fortunes construites à base de cartons, materiel de recupération, on apercoit a certains endroits des constructions anarchiques en dur,ou les etages semblent avoir été empillés au grés des necessités...les gens vivent dans la pauvreté et la desolation la plus totale. Et au milieu de cette zone deprimée, des enfants en culotte se baladent. C'est au bout de cet autre monde que l'avenue du 9 de Julio,la plus large du monde commence. Alors là pas interèt de s'endormir au volant !
Nous parvenons finalement sans trop de difficulté a arriver à destination.La maison de Mariano se trouve dans le quartier de Caballito au centre de la capitale et a quelques "cuadras" (unité de distance qui représente un croisement de rue) de mon futur appartement. Cest une petite maison individuelle d'un niveau seulement, tout de jaune vétue, collée à un vieil immeuble de 11 étages et a quelques métres seulement du parc Chacabuco!! Ma première rencontre avec Mariano aprés 7 ans de longues correspondances s'est faite autour de l'incontournable Maté, boisson amère traditionnelle des Gauchos, qui fait maintenant parti de mon quotidien! Mariano se balade toujours avec la "bombilla" de maté et le termo sous le bras.
Le samedi les amis de Mariano et Diego son coloc, sont venus envahir la maison de rire, de bonne humeur et du typique lunfardo ( parlé argentin ). Je me suis sentie tout de suite intégrée au groupe, nous avons discuté, chanté, ris, jusqu'au levé du soleil...mais les heures de vols pesaient lourdement sur mes paupières.
Dimanche 10 Janvier
Trajet en colectivo ( le bus de ligne) jusqu a San Telmo.Les colectivos sont des bus de lignes assez etonnant dont la ville regorge, il y en a des bleus, des rouges, et donnent une ambiance particuliere à la ville. Visite de San Telmo, quartier ancien, boheme et trés touristique de la capitale, avec ses danseurs de tango, sa batukada brézilienne, ses guitaristes et buveurs de Maté à chaque coin de rue ! Notre promenade entrecoupée de pauses Maté nous a amené jusqu'au quartier de Palermo, avec ses building immenses de l'autre còté du Rio de la Plata qui était presque à sec. Depuis l'autre rive, les immenses tours s'erigent à l Americaine, donnant un tout autre visage à la ville. Buenos Aires est faite de grands contrastes, maisons basses et immeubles vetustes cotoient bulding de grand standing et edifices en perpetuels constructions et deconstruction. Sur la promenade le long du fleuve, l'odeur des parillas ( barbecue) se mélange parfaitement à la gaité de la musique latine qui innonde le quartier...
Notre virée se termine dans le Métro : Le Subte qui ferme à 22h ici ! Nous le prenons placa de Mayo, là ou se trouve la Casa Rosada, maison du gouvernement et de la présidente Kirshner. Sur la placa de Mayo les foulards des mères des disparus , peints sur le sol, marquent à jamais leurs luttent perpetuelle contre les responsables des atrocités perpettrés par la dictature. Les rassemblements étant interdits dans la ville, les mères ont decidé de se retrouver chaque semaine sur la place en effectuant des tours constants devant le gouvernement pour symboliser leurs combats pour leurs 30 000 disparus.
Je pars maintenant à la découverte de Villa Ballester chez Cuqui et José Luis les parents de Fede! Immersion totale dans une famille argentine, dans la périphérie de la grande Buenos Aires. J'emporte avec moi, le repulsif moustique qui est depuis mon arrivé devenu mon premier compagnon de route !